Journée mondiale contre la Faim : la Croix-Rouge aux côtés des communautés burundaises
L’un des plus grands défis de la planète est de garantir à une population toujours plus nombreuse une alimentation suffisante et d’une qualité adéquate pour couvrir ses besoins nutritionnels. Cependant, la planète est affectée par une pénurie croissante d’eau et de terres, aggravées par l’impact du changement climatique sur la biodiversité et sur l’agriculture.
Journée Mondiale contre la Faim
En ce 15 juin, Journée mondiale contre la faim, la Croix-Rouge de Belgique fait état de son action au Burundi, où la sécurité alimentaire des populations est mise à mal par les intempéries et une grave crise socio-économique.
Des pluies diluviennes ont détruit récoltes et maisons au Burundi en mars 2017
L’impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire
Depuis 2015, la situation sociopolitique au Burundi s’est détériorée et a exacerbé les mouvements de population. En mars 2018, on comptait 174 011 personnes déplacées dans le pays. Si, au départ, elles ont fui le contexte instable du pays, ce sont davantage les catastrophes naturelles (inondations, sécheresse, pluies torrentielles, vents violents) qui les ont amenées à se déplacer au fil du temps.
En mars 2017, des pluies diluviennes tardives se sont abattues sur la province de Rutana, détruisant récoltes et habitations. Du fait de cette situation précaire, les ménages n’ont pas eu les moyens d’acheter suffisamment de semences à la saison suivante. Les champs ont donc été plantés de manière très incomplète. Un effet de paupérisation en cascade s’en est suivi. De nombreuses communautés des provinces de Makamba, Ruyigi et Muyinga ont été prises dans le même engrenage.
La réponse Croix-Rouge contre la faim
La Croix-Rouge du Burundi, forte de son ancrage local, a rapidement été informée des besoins et des difficultés rencontrées par les communautés de ces provinces. 2000 ménages, soit 10 000 personnes environ, ont ainsi reçu un kit « sécurité alimentaire » comprenant des semences de maïs ou de haricots, des boutures de patate douce, un assortiment de 6 variétés de semences maraîchères ainsi qu’une houe (outil de base pour tous les travaux de la terre). Une fois les fruits et les légumes récoltés, les ménages ont pu les consommer et, pour une petite partie d’entre eux, produire de nouvelles semences et/ou vendre une partie de leur production sur les marchés. La Croix-Rouge du Burundi, avec l’aide de la Croix-Rouge de Belgique, a ainsi répondu à la crise alimentaire en cours.
L’action de la Croix-Rouge dans son ensemble
Fidèle à son approche holistique, partant du principe que les communautés doivent être aidées dans l’ensemble des difficultés auxquelles elles font face, la Croix-Rouge a apporté son soutien aux populations burundaises à d’autres niveaux : les personnes fragilisées par ces événements traumatisants, les femmes et les enfants en particulier, ont bénéficié d’un soutien psychosocial de la part des volontaires Croix-Rouge, tandis que les ménages ont été aidés par d’autres distributions pour leur permettre de répondre à leur besoins de base (pagnes, savons, moustiquaires, jerrycans,…) et de réparer leur toit (clous et tôles). Finalement, 100 sources d’eau ont été construites pour améliorer l’accès à l’eau potable.