“Nous n’avons plus rien” - Des villages entiers détruits par le tsunami à Palu
Dernièrement, l’Indonésie a été frappée successivement par plusieurs catastrophes naturelles: un tremblement de terre suivi d’un tsunami ont ravagé Sulawesi, tandis que des pluies torrentielles achèvent de détruire ce qu’il reste, et compliquent les interventions des secours sur place. Au delà des faits et du montant des dégâts qui augmente à mesure que la situation s’aggrave, ce sont des vies humaines, des trajectoires individuelles, qui sont bouleversées par ces catastrophes.
Pak Junaidi
Pak Junaidi parle d’un cauchemar éveillé, quand il décrit l’énorme mur d’eau de mer qui a effacé l’horizon pour s’abattre sur sa maison. «Je regardais par la fenêtre de ma chambre quand j’ai vu les vagues arriver. J’ai attrapé ma femme, qui était dans la pièce avec moi, mais les vagues ont déchiré la maison et nous ont transportés à l’intérieur des terres », raconte cet homme que les vagues ont traîné jusqu’au bas de la colline, à la limite de son quartier. «Quand j’ai finalement pu sortir de l’eau, j’ai couru tout droit vers la zone d’évacuation. J’y ai retrouvé ma femme et ma famille« .
Ce qu’il restait de sa belle maison blanche à deux étages pendait en morceaux, déchiquetés, devant un paysage détruit et méconnaissable. « Les maisons voisines sont complètement détruites. La mosquée est détruite. Nous ne pouvons qu’essayer de ramasser les morceaux et tout recommencer », dit-il. Près de deux semaines après une série de tremblements de terre et un puissant tsunami les besoins des communautés de Palu demeurent énormes. Plus de 10 000 personnes auraient été blessées et plus de 67 000 maisons ont été endommagées à la suite de la double catastrophe.
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Rosnawati
Rosnawati stands in front of the ruins of her house. When the earthquake struck, she and her family ran for the hills behind their neighbours house and survived.
Photo: Benjamin Suomela/Finnish Red Cross
Rosnawati et ses parents, Ernawati et Iwan Susanto, ont réussi à courir jusqu’aux collines derrière la maison de leur voisin avant que le tsunami ne se propage dans leur quartier.
«J’ai entendu ma grand-mère raconter que si un tremblement de terre se produisait, nous devions monter dans les collines au plus vite», déclare Rosnawati, dont la maison a été gravement endommagée par le tsunami qui a suivi. En plus de ses parents, elle a réussi à amener sa grand-mère âgée de 90 ans sur la colline, où ils sont tous restés plus d’une semaine jusqu’à ce qu’ils se sentent suffisamment en sécurité pour rentrer chez eux. «Les répliques me rendent nerveuse», dit-elle en marchant dans les décombres avec son fils dans ses bras. Il ne reste presque rien de la maison dans laquelle elle vivait depuis vingt ans.
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Ernawati
Ernawati, 60, lost everything when the tsunami destroyed her home. She is now living in a small temporary room at her neighbours house.
Photo: Benjamin Suomela/Finnish Red Cross
« Nous n’avons plus rien », a déclaré Ernawati, la mère de Rosnawati, âgée de 60 ans. «L’eau a tout emporté et nous vivons maintenant dans une petite pièce de la maison de notre voisin. »
La Croix-Rouge indonésienne réagit à la situation d’urgence depuis le tremblement de terre du 28 septembre 2018. En tant que principal acteur humanitaire dans le pays, la Société nationale continue d’aider les habitants de Palu à reconstruire leur vie. Près de 600 volontaires de la Croix-Rouge sont maintenant à Palu pour distribuer des articles de secours, dispenser des soins médicaux, aider les personnes à surmonter leurs traumatismes, leurs peurs et aider à réunir les familles qui ont été séparées par le tremblement de terre et le tsunami.
En partenariat avec le 1212, la Croix-Rouge lance un appel aux dons pour soutenir les victimes
