Journée zéro discrimination : la Croix-Rouge inclut et protège les personnes handicapées
La Croix-Rouge s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes et des femmes. Elle agit pour protéger la vie, la santé et la dignité humaine.
En cette journée du 1er mars, dédiée à la lutte contre toute forme de discrimination, voyons ce que la Croix-Rouge de Belgique met en place pour les personnes handicapées.
Et si c’était nous ?
Une foutue marche ratée en sortant du train bondé et nous voilà la jambe plâtrée, avec des béquilles en guise de nouvelles meilleures amies. Une partie de volley enjouée et nous voici avec l’épaule déboîtée, enveloppée à la va vite dans un paréo d’été. C’est si vite arrivé, ça prend quelques semaines, voire quelques mois pour guérir, et pourtant qu’est-ce que l’usage du membre en suspens nous déroute et nous manque pendant ce temps. Un rien devient compliqué : lacer ses bottines, tourner le robinet d’eau chaude…. Un trottoir devient une crête de montagne, l’ouverture d’une porte un numéro de contorsionniste.
Alors, imaginez-vous si cela devait 1) constituer votre quotidien, 2) vous arriver dans un pays, une ville en guerre ou 3) vous arriver en tant que réfugié·e, ayant dû quitter ce pays ou cette ville….
Dans les camps rwandais, la Croix-Rouge prend en charge des traumatismes psychologiques…
Dans les camps de Mahama et Nyabiheke au Rwanda, des dizaines de milliers de personnes sont réfugiées. Elles ont fui leur pays d’origine, le plus souvent le Burundi ou la République démocratique du Congo. Si elles se retrouvent là aujourd’hui, c’est qu’elles ont dû quitter une situation intenable, qui a laissé sur elles des séquelles physiques et/ou mentales, parfois irréversibles. La Croix-Rouge du Rwanda est présente dans ces camps et, forte d’un partenariat avec la Croix-Rouge de Belgique et Handicap International, elle agit pour ces personnes qui ont vécu différents types de traumatismes.
Les volontaires de la Croix-Rouge réfèrent les personnes en souffrance mentale vers les services de Handicap International. Ces personnes peuvent trouver du réconfort et du soutien dans les healing et sharing groups, tandis que celles connaissant des difficultés plus profondes encore seront accompagnées individuellement ou référées vers des services spécialisés se trouvant en dehors du camp.
…et aide les personnes à mobilité réduite
À celles connaissant des problèmes moteurs, Handicap International propose un soutien à la fois psychologique, pour travailler l’acceptation et l’affirmation de soi et de son handicap, mais aussi pragmatique. De l’équipement orthopédique comme des chaises roulantes ou chaussures compensatoires leur sont fournis et des séances de rééducation et de massage leur sont proposées.
En parallèle, les volontaires de la Croix-Rouge mènent un travail de plaidoyer pour que ces personnes fragilisées par les aléas de la vie soient systématiquement inclues dans les activités organisées dans le camp (événements sportifs, lancement de coopératives, etc.) et que les autres personnes réfugiées ne les discrimine pas.
La Croix-Rouge, humaine et inclusive
Que nous ayons un jour été blessé·e ou que nous soyons une personne porteuse d’un handicap à vie, il est essentiel de garantir l’égalité, l’inclusion, la protection et l’autonomisation des personnes en situation de handicap. La Croix-Rouge de Belgique, qui agit pour les plus vulnérables sans aucune forme de discrimination, inclut les personnes handicapées dans son champ d’action.
Au Rwanda, dans les camps de Mahama et de Nyabiheke, la Croix-Rouge de Belgique mène des activités en partenariat avec la Croix-Rouge rwandaise et Handicap International pour les personnes réfugiées. Parmi celles-ci, plus de 2000 ont connu une situation difficile dans leur pays d’origine, puis une trajectoire migratoire semée d’embûches. Blessées psychologiquement ou physiquement, elles peuvent compter sur l’appui des volontaires de la Croix-Rouge une fois arrivées au camp. Tels des (anges-) gardiens, ils veillent à leur respect et à leur intégration dans cette mini ville, qui pourrait les oublier si on n’y prenait pas garde.
Les activités menées dans les camps de Mahama et de Nyabiheke bénéficient du soutien financier du Gouvernement belge.