Journée Mondiale des Toilettes: 214 latrines construites au Rwanda par et pour les bénéficiaires
Chaque année, la Journée Mondiale des toilettes offre une occasion de plus à la Croix-Rouge de sensibiliser à l’importance de l’assainissement, et de stimuler la dynamique d’une amélioration équitable de l’assainissement au niveau mondial.
L’assainissement est une priorité du développement mondial et un des Objectifs de Développement Durable lancés en 2015 par l’ONU et qui vise notamment à assurer l’accès de tous à des toilettes d’ici à 2030.
L’absence de toilettes favorise la propagation de maladies
La propagation, dans les pays en voie de développement, de nombreuses maladies sont directement liées à l’exposition à des matières fécales humaines. L’eau insalubre ainsi que le manque d’assainissement et d’hygiène y provoquent aujourd’hui encore la mort de très nombreux enfants de moins de 5 ans à cause notamment de diarrhée liée à l’eau.
Un impact sur la dignité et la sécurité
Avoir à déféquer à l’air libre pèse également sur la sécurité des hommes et des femmes et leur dignité. Cela est particulièrement vrai pour les femmes et les filles dans les pays en développement. 1 femme sur 3 s’expose aux maladies, à la honte ou à des risques de harcèlement parce qu’elle n’a pas d’endroit sûr pour aller aux toilettes. En outre, elles risquent d’être attaquées en attendant la tombée de la nuit pour se soulager après avoir douloureusement retenu leur vessie et leurs intestins toute la journée.
214 latrines construites au Rwanda
Dans le cadre de son action internationale, la Croix-Rouge de Belgique agit notamment au Rwanda, en collaboration avec la Croix-Rouge Rwandaise. 214 latrines ont pu être construites dans le village de Munini grâce à un projet novateur.
En effet, depuis 2017, la Croix-Rouge Rwandaise utilisait déjà un système nommé « cash for work » permettant aux bénéficiaires de choisir, s’ils le souhaitaient ou non, de participer à la construction de leur propre latrine et de faire ainsi, pour la plupart d’entre eux, des économies sur la main-d’œuvre et le coût de certains matériaux. Ces économies ont été utilisées ensuite par plusieurs bénéficiaires pour, par exemple, construire un espace de douche.
Cette méthode, adoptée dans la communauté, a radicalement transformé le savoir-faire de la Croix-Rouge Rwandaise pour ce type de projet grâce à la prise en compte des capacités et ressources des bénéficiaires.
En accord avec les bénéficiaires de Munini, il a donc été décidé de permettre une véritable appropriation de l’activité par ceux-ci. Cette méthode a engendré une responsabilisation et grande implication des bénéficiaires durant tout le processus de construction des latrines. Avec le résultat que l’on observe toujours aujourd’hui : 214 latrines fonctionnelles et soigneusement entretenues.
Une belle solidarité s’est également installée au sein de la communauté pour permettre à certaines personnes très vulnérables et/ou ne pouvant participer à l’auto-construction de bénéficier des mêmes conditions du « cash for work » et d’une latrine répondant parfaitement aux standards fixés en termes de conditions d’hygiène et d’assainissement, d’accès à la propreté et de sécurité.