Comment le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se prépare aux catastrophes ?
En raison notamment du dérèglement climatique, de plus en plus de personnes sont touchées chaque année par diverses catastrophes comme celles que viennent de vivre le Maroc, la Lybie ou encore l’Afghanistan. Pour atténuer les conséquences de ces catastrophes, des mesures peuvent être prises de manière anticipée pour réduire les risques et sauver des vies.
Le rôle prépondérant des Sociétés nationales
Être prêt en cas de catastrophes de type séismes, inondations, sécheresses, mouvements de population et bien d’autres, est devenu une nécessité. A travers le travail des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le monde, les intervenants de première ligne, tels que les autorités nationales et les partenaires locaux, sont coordonnés et formés afin de savoir à quels risques réagir et comment y faire face.
Les communautés sont aptes à comprendre les besoins des personnes les plus à risque et à mettre en place des systèmes d’alertes avant qu’une catastrophe ne frappent afin de réduire les effets néfastes de celles-ci. Ce travail d’anticipation, piloté par la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR), s’étend aussi dans la recherche de nouvelles technologies pour améliorer la réponse de manière efficace et rapide.
Se préparer aux crises pour mieux y répondre
L’expérience collective de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a permis la conception d’une approche cyclique conçue pour nous aider à analyser les capacités, les forces et les faiblesses du système de réponse des Sociétés nationales : la préparation pour une intervention efficace (PIE). Cette approche permet d’assurer que les interventions soient opportunes, appropriées, coordonnées, pertinentes et efficaces, en développant en continu la capacités des Sociétés nationales à réagir aux catastrophes.
Concrètement, les Sociétés nationales jouent un rôle essentiel en aidant les communautés locales à se préparer, à réagir et à se remettre des catastrophes. En effet, il ne suffit pas de répondre à ces crises croissantes, pour protéger au mieux les communautés et les aider à résister aux crises futures, il est nécessaire d’investir davantage dans la préparation au niveau local.
Et la Croix-Rouge de Belgique dans tout cela ?
En partenariat avec la FICR et d’autre Société Nationales européenne, notamment les Croix-Rouge du Luxembourg, la Croix-Rouge Française et la Croix-Rouge Espagnole, la Croix-Rouge de Belgique agit au niveau de la prévention des catastrophes au Burkina Faso et au Niger à travers le Programme : « Accélérer l’action locale lors des crises humanitaire et sanitaire » financé par la Direction Générale de la Commission européenne de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire (DG ECHO).
Ce programme repose sur l’engagement et la responsabilisation des communautés, en prenant en compte la protection de l’environnement. Les volontaires, les autorités administratives et les responsables locaux ainsi que les communautés ciblées sont formées aux techniques d’évaluation, d’analyse et d’atténuation des risques liés au changement climatique.
Par exemple, au Burkina Faso et Niger, les activités principales visent à la formation d’équipes au niveau local pour une réponse rapide en cas d’alerte, à prévenir en mettant en place des exercices de simulations de crises, à équiper les individus au niveau communautaire et à accompagner ces populations sur place en ayant un suivi régulier.
Planifier la réponse aux catastrophes pour assurer le futur de l’humanité
La sensibilisation des acteurs locaux sur les changements climatiques, l’analyse des risques et le développement de plans d’urgence multirisques sont les composantes principales de notre action. Les membres des communautés sont appuyés dans leur capacité à réduire l’impact des catastrophes auxquelles ils pourraient être confrontés, grâce à une évaluation de la vulnérabilité et des capacités, ainsi qu’à la mise en œuvre de plans d’action visant à atténuer les risques identifiés.
En augmentant les investissements dans la préparation aux catastrophes, nous ne contribuons pas seulement à la satisfaction des besoins urgents des populations, nous aidons à engager l’humanité sur une voie plus sûre pour le futur.