YouTube - L'Ukraine, "entre urgence et reconstruction" en 7 épisodes !
En septembre 2023, des équipes de la Croix-Rouge de Belgique et de la Croix-Rouge du Luxembourg se sont rendues en Ukraine pour témoigner de la réponse apportée aux besoins de la population locale et du soutien apporté à la Croix-Rouge ukrainienne. Suivez notre mission au cœur d’un pays qui doit faire face aux conséquences humanitaires d’un conflit armé, et déjà relever les défis de sa reconstruction.
Chaque étape de notre mission est à retrouver sur YouTube, dans les 7 épisodes de notre série « Ukraine, entre urgence et reconstruction »
La guerre en pointillés…
Arrivés en Ukraine depuis la Moldavie, quelques militaires armés présents à la frontière rappellent que l’on entre dans un territoire en guerre. Sur la route qui rejoint la capitale, les traces du conflit armé en cours sont néanmoins peu visibles.
Même constat une fois arrivés à Kiev. A l’heure de pointe, le trafic est dense, les rues sont remplies d’enfants qui sortent de l’école, d’hommes et de femmes qui reviennent du travail, qui font leurs courses ou qui remplissent les terrasses des cafés. Le soleil est radieux, les alertes aux bombardements quotidiennes ne suscitent plus la panique et tout semble vouloir faire oublier que les combats font rage en Ukraine, dans les régions plus proches de la frontière avec la Russie.
Soutenir les branches locales
En Ukraine, les « branches locales » de la Croix-Rouge, comme on les appelle En Ukraine, ont dû s’adapter au contexte de guerre. Tout s’est arrêté du jour au lendemain et chacun·e a cherché ce qu’il·elle pouvait apporter pour répondre aux besoins des personnes déplacées ou celles qui avaient décidé de rester dans les zones d’affrontement. C’est dans ce contexte que la branche locale de Kiev a adapté ses activités et a dû faire face à une croissance exponentielle des besoins des personnes les plus vulnérables.
« Les gens doivent comprendre que la Croix-Rouge restera auprès d’eux durant la guerre. » Igor Prokopenko, Responsable de la branche locale de la Croix-Rouge à Kiev
Soigner les malades au milieu des combats
Dans ces territoires au nord de Kiev, les combats ont été intenses durant les premiers mois de l’intensification du conflit. Les villes portent encore des stigmates profonds de la guerre et leurs noms, Boutcha, Irpin, résonnent encore tristement après avoir fait les unes de l’actualité.
A Irpin, où la Croix-Rouge du Luxembourg et la Croix-Rouge de Belgique ont soutenu un hôpital spécialisé dans les maladies du cœur, le personnel soignant témoigne du climat anxiogène qui s’est installé dans leur quotidien au milieu des combats, avant la fermeture de l’hôpital suite à l’occupation militaire du bâtiment.
Garantir l’accès à la santé
Après des mois de rénovation, le Centre de réhabilitation de Lutizh peut enfin ré-ouvrir ses portes. Depuis une semaine, les premier.es patient·es porteur.euses de maladies chroniques, de handicap ou atteint.es d’infections courantes peuvent à nouveau être accueili.es au centre pour leur rééducation. Dans une région traumatisée par l’offensive de février 2022, leur présence ici rappelle qu’il est primordial qu’un accès à la santé puisse être garanti pour les personnes qui ont décidé de rester en Ukraine.
L’urgence n’est jamais bien loin
Non loin du barrage de Zaporijjia, détruit par les attaques il y a à peine quelques mois, Dnipro apparaît pourtant comme une ville calme. La partie résidentielle de la ville n’est pas la cible de bombardements réguliers, mais la vulnérabilité des habitant·es n’en est pas moins préoccupante. Dans le centre de Dnipro, la priorité est portée sur la distribution de nourriture et de kits d’hygiène. Mais plus on se rapproche de la zone de front, plus les besoins s’orientent vers la réhabilitation des infrastructures détruites afin de permettre à tous.tes de passer l’hiver au chaud.
« Pour tous les pays en guerre, l’enjeu principal est la sécurité. » Docteur Ali Msahir, Responsable de la mission de la Croix-Rouge du Luxembourg dans la région de Dnipro
De citoyen·nes à héros du quotidien
Au cœur des zones de combat le long de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, c’est le Comité international de la Croix-Rouge qui est mandaté pour intervenir auprès des populations et des groupes armés. Mais, à quelques dizaines de kilomètres du front, les besoins sont souvent identiques et seule la Croix-Rouge ukrainienne est capable d’agir.
Pour découvrir ce travail de première ligne, il faut partir à la rencontre des acteurs locaux, comme les volontaires et permanent·es de la branche locale de la Croix-Rouge de Kryvyi Rih, une petite ville durement touchée par le conflit. La Croix-Rouge y assure des sessions de sensibilisation aux mines, dans un pays considéré aujourd’hui comme l’un des plus minés au monde.
L’attente du retour chez soi
Plus loin de la zone de front, de nombreux bâtiments ont été réaménagés en centres pour personnes déplacées, grâce notamment au soutien des Croix-Rouge de Belgique et du Luxembourg. Les chambres y sont étroites pour loger souvent des familles entières, mais l’espoir d’un retour dans leur foyer et le sentiment de sécurité constituent un réconfort quotidien.
« Je n’ai pas pu convaincre ma mère de venir avec moi donc elle est restée là-bas car elle est très attachée à sa ville natale. Il n’y a rien de pire que la guerre, mais j’espère qu’un jour les choses pourront redevenir comme avant. » Bénéficiaire déplacée du Donbass
« Depuis la frontière russe, les roquettes mettaient seulement 1 minute pour arriver. Ici, au moins, nous arrivons à dormir. » Bénéficiaire déplacé de la région de Kharkiv
(Re)construire l’avenir
A quelques centaines de kilomètres des régions où les bombes résonnent au quotidien, des investissements en profondeur sont réalisés pour reconstruire un avenir dans un pays qui doit chercher encore son équilibre entre les besoins humanitaires d’urgence et les défis de reconstruction. Un équilibre fragile qui doit permettre de donner une nouvelle vie à tous·tes les Ukrainien·nes qui espèrent à nouveau vivre en paix.
Retrouvez l’intégralité des 7 épisodes sur YouTube, dans notre série « Ukraine, entre urgence et reconstruction »