Israël/Gaza, un an après l’escalade : les secours face à une crise sans fin
Le 7 octobre marque une date qui restera gravée dans les mémoires. Alyssa, ambulancière pour le Magen David Adom — la Société nationale de notre mouvement en Israël — s’en souvient comme si c’était hier.
« À 6h30, le son des sirènes m’a réveillée. En deux minutes, j’étais prête. J’ai rejoint une ambulance et nous sommes partis immédiatement vers les zones frappées par les roquettes », raconte-t-elle.
Un peu plus tard, une autre ambulance arrive, transportant un homme blessé par balle. Alyssa se charge de lui.
« La seule chose qui restait, au milieu des sirènes et du chaos qui nous entouraient, était de simplement lui tenir la main. J’ai essayé de créer un environnement sûr dans tout ce chaos qui nous entourait. »
Ce jour-là a marqué le début d’une escalade sans précédent des hostilités en Israël et dans la bande de Gaza. Douze mois plus tard, la situation est toujours catastrophique, avec des conséquences qui s’amplifient. Des millions de personnes continuent de dépendre d’une aide humanitaire cruciale.
À Gaza, les conditions se sont considérablement dégradées au cours de l’année écoulée. Selon le ministère de la Santé
Sur le terrain, malgré les obstacles
Face à cette crise, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont rapidement réagi. Partout, des équipes ont été mobilisées : ambulances, volontaires et personnels médicaux sont intervenus pour soigner les blessés et livrer des secours essentiels aux populations touchées.
Malgré les conditions exceptionnellement dangereuses et les fréquents blocages d’accès, nos équipes poursuivent leur mission humanitaire.
« La situation est effrayante en raison de son imprévisibilité », explique Ahmad Marwan El Issa, 19 ans, technicien médical d’urgence pour le Croissant-Rouge Palestinien : « Nous ne savons pas quand ni où une attaque aérienne va frapper, mais nous sommes prêts à servir ceux qui sont dans le besoin, quoi qu’il arrive »
Tragiquement, nombre d’entre eux ont payé le prix ultime en rendant service à l’humanité. Depuis le début du conflit, 27 employés et volontaires ont été tués en service, dont six du Magen David Adom en Israël et 21 du Croissant-Rouge palestinien à Gaza et en Cisjordanie.
Répercussions du conflit au Liban
Au cours des dernières semaines, la situation au Liban s’est également aggravée, notamment dans le sud du pays. L’hôpital Al-Hamshari, l’un des deux établissements du Croissant-Rouge palestinien dans le sud du Liban, joue un rôle crucial. Il sert non seulement les réfugiés palestiniens, mais aussi les habitants de toutes nationalités, en particulier en temps de conflit, où ses services sont plus que jamais nécessaires.
Saja, 22 ans, est volontaire à l’hôpital Al-Hamshari et étudie pour devenir infirmière. Malgré le danger, elle est déterminée.
« Je n’ai pas peur. Je viens à l’hôpital chaque jour parce que je veux aider, que ce soit les patients ou mes collègues ». Pour elle, le bénévolat est une expérience unique. « En tant que volontaire, on est confronté à tant de réalités. On voit ce qui se passe réellement. Rien n’égale le soulagement sur le visage de quelqu’un à qui l’on vient d’apporter de l’aide. »
Un besoin urgent de paix
Alors que les violences se poursuivent, le besoin d’une solution pacifique et durable se fait de plus en plus pressant. Les otages doivent pouvoir retrouver leurs proches. Les frappes doivent cesser. L’aide humanitaire doit pouvoir atteindre les zones qui en ont le plus besoin.