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L'action internationale
26.09.2019 |

Sulawesi: un an après?

Ernawati, 60, lost everything when the tsunami destroyed her home. She is now living in a small temporary room at her neighbours house. Photo: Benjamin Suomela/Finnish Red Cross

Il y a tout juste un an, le 28 septembre 2018, l’île indonésienne de Sulawesi était heurtée de plein fouet par une triple catastrophe qui fit plus de 4 300 morts et laissa 173 000 personnes sans abri. Au terme d’une série de graves séismes, dont le plus violent atteignait une magnitude de 7,4 sur l’échelle de Richter, l’île avait été balayée par un tsunami. Celui-ci a provoqué des glissements de terrain et des parcelles entières se sont littéralement liquéfiées, engloutissant des villages entiers.

Intervenir dans l’urgence

Les travailleur·ses de la Croix-Rouge indonésienne (Palang Merah Indonesia – PMI) sont intervenu·es immédiatement pour coordonner les opérations de recherche et dispenser les premiers soins aux personnes qui en avaient besoin. « La catastrophe s’est produite de façon tout à fait inattendue et a touché de nombreuses communautés de Sulawesi. Beaucoup de nos propres travailleurs humanitaires ont également été touchés par les catastrophes naturelles, mais ils sont quand même venus aider leurs compatriotes », explique Afifin M. Hadi, responsable de la gestion des catastrophes à la PMI.

Les résultats de l’intervention

La Croix-Rouge indonésienne a lancé une vaste opération de sauvetage avec le soutien du Mouvement de la Croix-Rouge. L’année dernière, la Croix-Rouge indonésienne a distribué des vivres, des kits d’hygiène, des moustiquaires et des couvertures à 108 000 personnes et fourni de l’eau potable à quelque 280 000 Sulawesiens. Plus de 17 000 personnes ont reçu des soins médicaux et 14 000 une assistance psychosociale.

57 000 personnes encore de savoir s’il sera possible de reconstruire leur maison, détruite dans le tsunami. La succession de catastrophes a par ailleurs détruit des terres agricoles, des bateaux de pêche et de nombreuses personnes ont perdu leurs moyens de subsistance. Les conséquences psychologiques de cette catastrophe naturelle ne doivent pas être sous-estimées : certain·es des sinistré·es n’osent plus mettre les pieds à proximité du lieu de la liquéfaction ou à proximité de la côte.

Sur place, des victimes parmi les bénévoles Croix-Rouge

Sutrin Pundulay – Sulawesia central. La maison de Sutrin a été détruite par le tremblement de terre de Palu. Mais cela ne l’a pas empêchée d’aider dans la cuisine de campagne de la Croix-Rouge indonésienne. Bénévole auprès de la Croix-Rouge depuis plus de dix ans, il lui a semblé logique d’aider les autres. Il lui est même arrivé d’emmener son fils de 10 ans avec elle, quand elle ne pouvait pas le laisser avec sa belle-mère. Avec huit autres volontaires, elle a nourri des milliers de volontaires venus de toute l’Indonésie. « Je suis très heureuse quand je peux aider les autres », dit Sutrin. Maintenant que les pires besoins ont été satisfaits, Sutrin joue un rôle important en tant que responsable logistique dans l’entrepôt de Palu. La Croix-Rouge indonésienne l’a également aidée à construire un abri temporaire sur le toit de sa maison, détruite dans la catastrophe.


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