World Toilet Day : 37 écoles pourvues en latrines au Burundi
Une toilette n’est pas juste une toilette. C’est un moyen de sauver des vies, de préserver la santé et de protéger la dignité humaine. À l’heure actuelle, 4,2 milliards de personnes sur terre vivent sans installations sanitaires. Difficile pour elles de sortir de la pauvreté sans assainissement… Au Burundi, la Croix-Rouge de Belgique agit pour élargir l’accès des toilettes à tout·e un chacun·e, et particulièrement aux écoliers et écolières. Elle a ainsi soutenu la construction de latrines dans 37 écoles.
Lutter contre les maladies hygiéniques
Avec l’appui de la Croix-Rouge de Belgique et le soutien de l’Union européenne, la Croix-Rouge du Burundi a donc construit des latrines dans 37 écoles, réparties sur 6 provinces. Chaque bloc de latrines contient 6 portes : 3 portes pour les filles, 2 pour les garçons ainsi qu’un urinoir. On estime qu’environ 11 000 enfants bénéficient dorénavant de toilettes dans leur école ; un changement important « pour lutter contre les maladies hygiéniques », comme l’explique Jean-Baptiste Nzambimana, élève de 14 ans choisi par son école pour donner son avis sur les nouvelles toilettes.
Des toilettes écologiques
Ces nouvelles toilettes ont la particularité d’être écologiques. Séparées du sol par quelques marches, elles ne polluent pas la nappe phréatique. Par ailleurs, l’eau qui ruisselle sur le toit du bloc de latrines est récupérée grâce à un système de gouttière dans un grand tank de 5 mètres cube. Cette eau alimente 2 robinets auxquels les élèves viennent se laver les mains après avoir été à la toilette, car, comme l’explique Jean-Baptiste, « il y a eu une sensibilisation sur la nécessité du lavage des mains durant les moments critiques ». Les enseignant·e·s des écoles concernées ont en effet été formés à l’hygiène par la Croix-Rouge du Burundi, et ils ont sensibilisé à leur tour leurs élèves.
Hygiène et nutrition, un combat conjoint
Ecologiques aussi, parce que ces « latrines modernes permettent de séparer les matières fécales et les urines » explique Jean-Baptiste, « la séparation des déchets permettant l’utilisation de la fumure organique ». Pour en faire percevoir directement l’utilité aux enfants, un jardin-potager a été aménagé dans chaque école, sur lequel la fumure organique est répandue afin de servir d’engrais. Une occasion de sensibiliser cette fois-ci les enfants au lien entre l’hygiène et la nutrition. L’hygiène précaire est en effet l’une des causes principales de la malnutrition chronique qui touche 58% des enfants de moins de 5 ans au Burundi. L’insalubrité de l’eau et de l’environnement, dûs notamment à la défécation à l’air libre, provoquent des maladies diarrhéiques, empêchant les enfants d’absorber les nutriments nécessaires à leur croissance. Avec des nouvelles latrines et un jardin-potager, la boucle est bouclée.
La construction de latrines par la Croix-Rouge du Burundi a été réalisée dans le cadre du Programme d’Appui au Développement Rural durable pour la Nutrition (2017-2019), soutenu par la Croix-Rouge de Belgique et l’Union européenne.